la petite histoire de Flavignerot

Flavignerot, petit village modeste et isolé n’a pas une histoire remarquable. Néanmoins, grâce au travail remarquable de Guy Geoffroy(*), nous pouvons relater « la petite histoire de Flavignerot » à partir du livret qu’il a offert aux habitants de notre village en 2002.

( *) la place centrale du village porte le nom de Guy GEOFFROY, journaliste à FR3, en reconnaissance de son attachement à notre village dont témoignage ce livret

 

Le nom Flavignerot s’appelait autrefois FLAVINIACUM, dont l’origine  viendrait d’un certain FLAVIUS, peut être un « blond » ( latin = flavius ) légionnaire que Jules Cesar aurait remercié en lui attribuant ces terres gauloises.

A signaler la confusion entre FLAVIGNEROT et FLAVIGNY sur Ozerain, à 80 km au nord-ouest : il n’y a pas d’anis à Flavignerot !

 

Auparavant la présence Gauloise puis romaine est attestée à Flavignerot : Sur le mont Afrique un éperon  dressé a une origine gauloise certaine, vraisemblablement plus ancienne ( néolithique ?) A signaler la présence de murs vitrifiés , (mur consolidé par le feu ?) l'un des 70 sites recensés en France.

On trouve à Flavignerot la présence de nombreux tumuli, des traces de villas gallo-romaines

Dans les champs, il n’est pas rare de trouver quelques vestiges de la vie agricole gauloise, par exemple un pilon en quartzite du morvan (photo en bas de l'article )

Le camp de Cesar sur le mont Afrique : Il est probable que Jules Cesar n’a jamais mis les pieds sur le Mont Afrique, mais l’occupation romaine est certaine, sur ce plateau idéalement situé sur la route de Rome à Alésia, ce que prouvent pièces romaines et fragments de  tuile ( VIII légion Augusta). Les vestiges  des fossés du camp et d’un rempart, s’appuyant sur l’éperon barré gaulois ( murus gallicus), sont encore visibles au milieu du bois.

Voir en document joint un extrait d'une publication archéologique vers 1850

 

Le nom même de « Mont Afrique » pose question :

  • Origine romaine : les légions revenaient d’Afrique… c’est peu probable puisque la première mention de ce nom est du 17eme siècle..
  • Origine italienne : Monte de FRITTA ( sur un plan de Dijon de 1625…)
  • Peut-être origine gauloise : Mont AFFRIQUE ( deux F)  pourrait signifier mont rocheux en gaulois…

 

L’histoire du village est, après les romains, plus classique, celle d’un petit village rural :

  • avec une occupation mérovingienne prouvée ( sarcophages),
  • une église du XIIeme siècle bien agrandie au XVeme siécle par Pierre SAYVE, vicomte-mayeur de Flavignerot de 1514 à 1537, qui offre à l’église de belles statues en bois : signalons la plus ancienne statue de bois de St vincent
  • le château, en contrebas du village,  débutant au moyen age

 

Eloigné des voies de communication, le village n’a pas été exposé aux affres des guerres. La vie rurale y était bien établie, avec même de la vigne comme l’atteste des rejets de ceps autours du « clos ». La vie forestière aussi, avec  pas mal de tracess de charbonniers dont les ronds dans les bois attestent l’activité. Peut-être est-ce l’origine du surnom de "pays des ours" dont furent affublés les habitants de Flavignerot et d’urcy

 

A l’époque moderne et le besoin généralisé de communication, la position stratégique du Mont Afrique, 400 m au dessus de Dijon, a entraîné plusieurs constructions :

  • après la guerre de 1870, la construction de plusieurs redoutes militaires destinées à protéger Dijon
  • en 1925, un phare le plus puissant du monde, visible à 350 km !… désaffecté en 1961
  • en 1953, un relais hertzien imposant de 65 m de haut, encore en fonctionnement.
  • Pendant la dernière guerre, le village a été relativement épargné, si ce n'est un bombardement du mont Afrique visant à détruire le phare.

 

 

 

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